Jardins d’anaglyphes

L'exposition "Jardin d'anaglyphes" présente une série interconnectée de tableaux, sculptures de céramique et films d'animation, illustrant la communion entre les êtres vivants et la nature. Chaque œuvre s'inspire de la précédente, notamment à travers les courts-métrages "La singularité" et "Onduleur minéral", qui ont influencé la création de sculptures en céramique et de tableaux représentant divers écosystèmes. Ces œuvres explorent des thèmes liés à la mythologie et à la biophilie.

L’exposition a lieu à la Maison de la Culture Saint-Laurent du 14 novembre 2024 au 26 janvier 2025.

Les oeuvres de l’exposition peuvent être acquises via la Galerie C.O.A. INFO@GALERIECOA.COM

Crédit photos : Arrondissement Ville Saint-Laurent


« Jardins d’anaglyphes » s’inspire d’une exposition fictive intitulée « Le palais du symbolisme » imaginée et décrite par l’historien d’art français Philippe Jullian dans son livre « Les symbolistes » en 1973.

« La sculpture occupait la rotonde principale, vaste cimetière aux gesticulations de plâtre entre les plantes vertes. La grande exposition nous l’imaginions proche de cette architecture dont rêvait le jeune Paul Valéry :

Et c’est la forêt du silence... Là les hautes effloraisons des piliers et des colonnes liliales croissent dans l’ombre fastueuse parmi le rare pavement. Elles sont fleuries de fleurs mystérieuses et portent sculptées sous leurs abaques, comme les fruits de l’arbre de la science, les universels, les magiques symboles. »

Mon inspiration pour le projet provient également des jardins de sculptures créés depuis l’antiquité. Je m’intéresse à la notion classique du jardin comme étant un lieu de désir isolé et circonscrit, rempli de possibilités méditatives, philosophiques, romantiques et poétiques. Dans le titre, le mot anaglyphe vient de l’Antiquité pour nommer des œuvres sculptées en relief et des images stéréoscopiques.

L'ère de transition énergétique que nous traversons me motive à développer ce projet d’exposition qui met de l’avant des transitions entre figures humaines et paysages naturels. Je souhaite découvrir des liens avec les notions de physique et de biologie qui parlent de la transformation de la matière, de la production d'énergie et du rôle de l'humain dans la protection des ressources naturelles.

Ma pratique artistique combine la peinture, la sculpture et le dessin animé et s’inspire de la physique, de la mythologie et du jeu onirique du symbolisme. Je m’intéresse profondément à la notion du temps et à l’interaction complexe entre l’homme et la nature. Ma démarche porte sur le besoin inné de créer des mondes imaginaires où le temps n'existe pas ; des lieux où l’on peut vivre paisiblement, transporté loin du chaos de l’humanité.

Depuis quelques années, à travers mon travail, j’explore le concept de la « biophilie » affirmant qu’une nature luxuriante et lumineuse rappelle à notre inconscient le milieu dans lequel l’être humain a vécu et s’est développé au fil des millénaires laissant une trace dans nos mémoires et nos codes génétiques. Le terme « biophilie » apparaît pour la première fois en 1964 dans l’ouvrage The Heart of Man du psychologue social allemand Eric Fromm. Provenant du grec « bio » signifiant « vie » et « philie » « qui aime », il caractérise l’attrait inné de la nature et des procédés naturels pour le cerveau humain.

Crédit photo: Arrondissement Ville Saint-Laurent